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LE TRAVAIL SUR LES ASPIM PREND DE L'AMPLEUR EN CETTE SUPER ANNÉE POUR LA NATURE ET LA BIODIVERSITÉ

Une ASPIM, ou Aire Spécialement Protégée d’Importance Méditerranéenne, est une zone marine se trouvant près des côtes ou en haute mer, et qui bénéficie de mesures de gestions particulières pour la conservation de la biodiversité. Une des caractéristiques clés d’une ASPIM est qu’elle renferme des écosystèmes spécifiques à la région méditerranéenne ou alors des habitats d’espèces menacées d’extinction. Elle peut aussi présenter un intérêt particulier sur les plans scientifique, esthétique, culturel ou éducatif.

 Lors de la COP21 de la Convention de Barcelone, 4 nouveaux sites ont été inclus sur la Liste des ASPIM, à savoir la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls (France), l’aire marine protégée des îles Egadi (Italie), le parc paysager de Strunjan (Slovénie) et le Corridor de migration des cétacés en Méditerranée (Espagne). Avec ces nouvelles déclarations, le nombre de sites inscrits sur la Liste passe à 39.

 Avec l’appui du Ministère italien de l'Environnement, du Territoire et de la Mer, le SPA/RAC a mis en place un programme de jumelage des ASPIM, pour encourager les échanges entre ASPIM et promouvoir les bonnes pratiques de gestion. Jusque-là, 8 ASPIM de 5 pays méditerranéens (Albanie, Algérie, Italie, Slovénie et Tunisie) ont pu en bénéficier.

 Durant les 12 mois d’exécution du programme, huit visites d’échanges ont été organisées pour partager les activités de gestion et de suivi entre les ASPIM jumelles, des formations sur la planification selon la méthode ISEA* ont été assurées pour 16 gestionnaires d’AMP et ASPIM, quatre plans de gestion selon la méthode ISEA ont été élaborés et adoptés par les autorités concernées. La planification centrale de l'ISEA est l'outil mis en place par le ministère italien de l'environnement pour la coordination des activités menées par le réseau national des AMP. Il se base sur un modèle conceptuel graphique qui permet une compréhension visuelle de la gouvernance de l’aire protégée, avec une identification facile des valeurs écologiques du site, des menaces, ainsi que des stratégies et actions développées par l'organisme de gestion pour atteindre ses objectifs.

 Il y a eu également la mise en place d’initiatives pour encourager le processus participatif dans la gestion des ASPIM. En Tunisie par exemple, il y a eu la définition de nouvelles limites et d’un nouveau zonage de l’ASPIM des Kneiss. En Algérie, une charte de pêche autour de l’ASPIM des îles Habibas a été produite. En Slovénie, il y a eu l’implication des pêcheurs dans le monitoring de l’ASPIM de Strunjan et en Albanie, l’activité a porté sur une meilleure durabilité des balades en mer opérées par des bateliers locaux au niveau de l’ASPIM de Karaburun Sazan. En outre, un appel à petits projets a été lancé par le SPA/RAC, avec pour objectif principal d'impliquer la société civile locale dans la gestion des ASPIM. Ces petits projets portaient sur le développement d’activités socio-économiques durables et le monitoring au sein des ASPIM.  

Par ailleurs, une « plateforme collaborative » a été créée et présentée pour la première fois à Brindisien Italie, les 28 et 29 janvier 2020 aux gestionnaires d’ASPIM, points focaux ASP/DB, et représentants du ministère italien de l'environnement. Cette plateforme centralise les données sur les ASPIM tout en permettant aux gestionnaires d’échanger via un forum de discussion.

 Toutes ces initiatives ont pour but de valoriser la Liste des ASPIM et présenter le label comme un gage d’excellence en matière de gestion des aires protégées en Méditerranée. Durant cette biennie 2020-2021, le SPA/RAC travaillera davantage sur cet aspect en développant un concept pour célébrer les ASPIM en Méditerranée, et explorera les opportunités pour poursuivre les jumelages entre ASPIM.

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published on 2020/03/17 18:30:00 GMT+0 Dernière modification 2020-03-18T18:37:57+00:00